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Affichage des articles du février, 2011

Concepts clés: manipulation, obéissance, conformisme ...

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Interview de Jean-Léon Beauvois sur la manipulation http://www.youtube.com/watch?v=CYyOdDIGChI Etude sur l’obéissance à l’autorité L’expérimentation de psychologie sociale la plus connue du grand public, pour avoir été mise en scène par le cinéma et récemment par la télévision, est celle de Stanley Milgram , psychologue américain, sur l’obéissance à l’autorité . L’expérience est la suivante : une personne reçoit l’ordre par un scientifique d’envoyer des décharges électriques à chaque mauvaise réponse donnée par un élève (adulte), sous justification d’une étude sur l’apprentissage. Précisons que l’expérience se passe dans les locaux de la célèbre université de Yale et fait l’objet d’une rémunération. En réalité l’élève et le scientifique sont des comédiens. L’élève bien sûr ne reçoit pas de chocs électriques, il simule la douleur. Le résultat de ces expériences montrent que plus de 62,5 % des personnes obéissent à l’autorité, même quand celle-ci pose un problème de co

D'autres monuments de la psychologie sociale

La théorie de la dissonance Une des plus importantes et fructueuses théories de psychologie sociale, que l’on doit à Léon Festinge r , psychologue social américain de l’université de Stanford (1919/1989).  Que révèle t-elle ? Lorsqu’ une personne agit en désaccord avec ses croyances, ses convictions, celle-ci éprouve une tension inconfortable nommée « dissonance », qu’elle tendra à réduire, par exemple par une modification de ses croyances dans le sens de son acte. Kiesler et R-V Joule ajoutent une condition pour qu’il y ait ce mécanisme de réduction de tension: l’acte opposé aux convictions doit avoir les caractéristiques d’un engagement, c’est à dire se réaliser dans un contexte de liberté, ou d’irréversibilité avec conséquences, ou publiquement. Cette théorie vient discréditer l’idée que l’homme agit selon ses convictions. En effet l’homme, justifierait après coup son comportement en ajustant ses convictions. Exemple d'une application en communication Un

Souffrance au travail

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Le travail occupe une place importante dans la vie de chacun. Outre sa contrepartie financière, il est constitutif de notre identité, c’est pour cette raison que l’on y est si attaché. Le travail peut rendre heureux et nous épanouir quand nous lui trouvons un sens, quand nous en obtenons une reconnaissance. Il peut aussi, pour les mêmes raisons, faire souffrir, quand il est vide de sens, quand il est réduit à une performance exclusivement de rendement, quand nous devenons un outil interchangeable et perdons la reconnaissance de notre hiérarchie, de nos pairs. À notre propre déni de souffrance, s’ajoute celui de notre entourage professionnel, pour qui une telle situation engendre de la peur. Des mécanismes de banalisation, de rejet, de dévalorisation isole la personne dans sa détresse. L’organisation du travail est pour la plupart du temps responsable de ces maux.  Elle a l’ avantage de fournir des éléments factuels, objectifs que nous pouvons repérer et sur lesquels nous pouvons